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Le rapport annuel 2020 du CdH montre ses réseaux interdisciplinaires

Un article publié par l’EPFL revient sur une série de visualisations du professeur Shin Alexandre Koseki, membre du dhCenter et alumni de l’équipe. Ces visualisations, contenues dans le rapport annuel 2020 du Collège des humanités, démontrent que le CdH fonctionne comme un moteur clé de l’innovation interdisciplinaire dans le paysage universitaire suisse.

Le rapport annuel 2020 du CdH vient d’être publié. Il met en valeur la collaboration interdisciplinaire au collège au travers d’une série de visualisations du professeur Shin Koseki, qui travaille au croisement de la science des données et des études urbaines et qui vient de rejoindre l’Université de Montréal à titre de titulaire de la Chaire UNESCO en paysage urbain.

Après avoir réalisé une visualisation « classique » des liens internationaux du CdH pour le rapport annuel 2019, le professeur Koseki a accepté d’entreprendre un projet plus ambitieux pour l’édition 2020 afin de cartographier le rôle particulier joué par l’interdisciplinarité au CdH. Il a opté pour une visualisation en réseau car cette méthode lui permettait de représenter « la diversité et la complexité des choses qui se passe au CdH ».

Shin Koseki a développé son approche en discutant avec Gabriela Tejada et Virginie Martin Nunez, qui ont dirigé l’équipe du CdH qui a préparé le rapport annuel (l’équipe comprenait également Isabelle Hügli, Celia Luterbacher et Madeleine Dungy). La première étape consistait à collecter des informations auprès de la communauté CdH sur les paramètres disciplinaires de leur travail. le professeur Koseki souligne qu’« il a fallu adopter une méthodologie extrêmement simple et accessible » afin d’assurer un taux de participation élevé. Ils ont décidé de demander aux membres du CdH de remplir un court questionnaire indiquant leurs horizons disciplinaires dans la recherche et l’enseignement, selon la classification générale du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).

Shin Koseki a utilisé ces informations pour générer une base de données relationnelle puis pour programmer une série de visualisations de réseau. Il a commencé par rassembler des données sur les disciplines couvertes par tous les projets récents financés par le FNS afin de produire une carte de base approximative du paysage universitaire suisse. Il a ensuite utilisé les données recueillies auprès des collaborateurs du CdH pour produire trois autres visualisations qui situent le CdH dans le contexte suisse plus large. Le premier montre les compétences interdisciplinaires que les chercheurs individuels ont acquises grâce à leur propre pratique de formation et de recherche. La seconde présente les collaborations de recherche que les membres du CdH ont établies avec des partenaires extérieurs à leur domaine d’expertise. Le troisième révèle un engagement interdisciplinaire au sein du programme d’enseignement du CdH en Sciences humaines et sociales (SHS).

Le professeur Koseki explique qu’utiliser les données du FNS comme « arrière-plan » sur lequel esquisser les travaux du CdH « a permis de construire un dialogue avec le FNS ». Les écarts entre les données du FNS et du CdH sont révélateurs. « On voit que le CdH innove énormément puisqu’il y a des relations interdisciplinaires assez rares au sein du FNS, notamment entre les sciences sociales, les sciences d’ingénieur et même les sciences médicales. Le questionnaire initial diffusé par Shin Koseki et l’équipe du CdH a permis aux personnes interrogées de répertorier des domaines ne relevant pas des classifications disciplinaires du FNS, comme les humanités numériques et l’intelligence artificielle. Le professeur Koseki remarque :

« Le travail effectué à ce jour permet déjà de prévoir que la présentation actuelle des disciplines par le FNS sera amenée à changer dans un futur proche, notamment dans les domaines touchés par le CdH, donc ceux qui créent des ponts entre les sciences humaines et sociales, l’informatique et les sciences de l’ingénieur. C’est vraiment dans ce champs-là que le CdH innove en développant de nouvelles disciplines. »

Les autres sections du rapport annuel 2020 illustrent davantage l’innovation sous plusieurs formes en cours au CdH. Son Institute for Area and Global Studies (IAGS), son Digital Humanities Institute (DHI) et ses autres groupes de recherche rassemblent des perspectives disciplinaires très variées, allant du patrimoine culturel à la science des données. Le CdH soutient également une initiative annuelle, le Collaborative Research on Science and Society (CROSS), qui vise spécifiquement à promouvoir la collaboration interdisciplinaire à l’EPFL et à l’UNIL. Le programme d’enseignement SHS allie un riche éventail d’approches méthodologiques tout en liant théorie et pratique. EPFL Pavillons, CdH-Culture et le programme Artiste en résidence offrent un engagement public interactif à l’intersection de l’art et de la science. Le rapport révèle les stratégies créatives déployées dans tous ces différents domaines pour soutenir les réseaux de collaboration pendant le semi-confinement dû au Covid-19. Il esquisse également des projets pour la rentrée universitaire à venir, à l’occasion de la réouverture du campus.

Cet article a été publié par l’EPFL le 08.07.2021.

Auteur: Madeleine Dungy

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